Dans les habitations ou les bureaux, et même avec le masque imposé au sein des open-spaces depuis le 1er septembre, les fortes teneurs en dioxyde de carbone sont liées à un phénomène on ne peut plus naturel : la respiration humaine. Non sans conséquences sur le bien-être des individus lorsque le local qu’ils occupent est insuffisamment ventilé.
Associé, en extérieur, à la pollution des automobiles et des usines, responsables de l’effet de serre et du réchauffement climatique, le dioxyde de carbone (Co2) soulève d’autres problématiques dans les milieux clos où lorsqu’il atteint un niveau de concentration trop élevé, il créé chez les personnes qui l’inhalent en abondance une sensation de gêne dont les effets secondaires sur l’organisme font aujourd’hui l’objet d’études scientifiques de plus en plus précises : avant l’épidémie de Covid-19, le phénomène était particulièrement marqué dans les bureaux où les salariés les plus sédentaires, très souvent regroupés en équipes sur des surfaces réduites, stationnaient 7 à 8 heures par jour dans des locaux qui, surtout l’hiver, sont insuffisamment aérés. Même situation dans les salles de classe où les jeunes publics exposés à ce gaz inerte sont, de fait, plus fragiles que leurs aînés (pour rappel le CO2 n’est évidemment pas répertorié parmi les gaz « toxiques » mais ses conséquences gênantes, voire dangereuses sur les plans sanitaires et environnementaux sont reconnues dès lors que sa densité ambiante est trop volumineuse).
Faire coup double : améliorer la QAI et diminuer la facture de chauffage
Les règlements sanitaires départementaux (RSD) retiennent une valeur de 1 300 ppm* au-delà laquelle la présence de gaz carbonique a des effets sensibles sur les individus : ceux qui se trouvent en présence de tels volumes sont susceptibles de ressentir des maux de tête ou de subir des phases d’endormissement. Pour les personnes déjà affectées par des problèmes respiratoires et/ou cardio-vasculaires (asthme, hypertension), les dommages peuvent être plus graves. Dès 1 000 ppm, soit le stade inférieur au seuil d’alerte, la quantité de CO2 crée potentiellement une impression d’inconfort et impacte négativement les performances cognitives et la productivité en milieu professionnel ou scolaire.
Rappelons qu’à l’extérieur, le taux moyen de CO2 atteint depuis 2015 400 ppm, un niveau record imputé aux activités polluantes (trafic routier, industries, chauffage domestique, centrales thermiques). Les forts taux de concentration relevés dans les bâtiments résultent, eux, d’un phénomène tout à fait naturel qui n’est autre que la respiration humaine (chaque personne exhale environ 1kg de gaz carbonique chaque jour). D’où la nécessité de purifier l’air intérieur et d’en renouveler la circulation au moyen de systèmes de ventilation mécaniques efficaces. Dans son dernier rapport sur la QAI dans le secteur tertiaire, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques conseille l’installation d’une centrale de ventilation double-flux associée à un récupérateur de chaleur afin d’obtenir un taux régénération maximal dans les pièces confinées et diminuer les coûts d’énergie.
*partie par million, c’est l’unité de mesure employée par les scientifiques pour mesurer le taux de CO2