L’effet rafraîchissant d’un puits canadien en période de canicule sera optimisé s’il est associé à un système de ventilation comme la VMC double-flux.
Les deux vagues de chaleur qui se sont abattues sur la France en juin et juillet ont été les plus torrides jamais enregistrées depuis que les météorologues effectuent des relevés. En-Loire-Atlantique, un record est tombé le 23 juillet à Vallet où un pic à 40,2 °C a été mesuré aux environs de midi. Au même moment, un soleil de plomb a fait grimper la température au-delà des 38 °C à Nantes, valeur inédite dans la ville, en dehors des deux précédentes flambées survenues en 1949 (40,3 °C) et 2003 (39,2 °C).
Ces épisodes courts mais extrêmement intenses sont, d’après les climatologues, amenés à se multiplier dans les prochaines décennies, conséquence du réchauffement planétaire provoqué par la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre. Dans les zones urbaines, où la canicule est la plus durement ressentie, habitants et entreprises déploient la grande artillerie pour rafraîchir leurs locaux, de plus en souvent en recourant aux climatiseurs, des solutions réputées néfastes pour l’environnement en raison de leur forte consommation électrique (6% du volume total en France) et des risques que de tels besoins induisent sur la stabilité du réseau. Autre inconvénient : ces systèmes rejettent l’air chaud vers l’extérieur et, par un effet d’accumulation, aggravent mécaniquement les excès de température ambiants.
Economies d’électricité
Dans une logique plus respectueuse de l’environnement, l’alternative la plus sérieuse repose sur la géothermie, une technologie très ancienne remise au goût du jour dans ce qu’on appelle aujourd’hui le « puits provençal ». L’ensemble des composants nécessaires à l’installation de cet équipement sont identiques à ceux qui figurent dans n’importe quel kit de puits canadien. Les deux termes désignent d’ailleurs le même système, à cette nuance près que le premier est utilisé en été (pour rafraîchir), et le second en hiver (pour réchauffer). Dans les deux cas, il s’agit de puiser l’énergie dite « géothermique » présente entre 1,5 et 2 mètres dans le sol, puis de redistribuer cette fraîcheur souterraine en surface, jusque dans les différentes pièces d’un bâtiment via une ventilation mécanique Contrôlée (VMC double flux). Rappelons qu’à cette profondeur, les températures, quasi constantes quelle que soit la saison, affichent une moyenne annuelle d’une quinzaine de degrés. Elles sont donc supérieures aux valeurs –parfois négatives- qui ponctuent les hivers rigoureux, et restent beaucoup plus fraîches que les médianes relevées au plus fort de l’été, pour peu que celui-ci ne bascule pas, en plus, dans la canicule.
L’ensemble puits provençal/VMC réunit donc toutes les conditions pour faire office de climatiseur naturel et écologique durant les fortes chaleurs estivales. Leur association a également un impact positif sur le niveau de consommation électrique (jusqu’à 20% de gains).