Pour remplir sa fonction sanitaire au sein du logement et y assurer un renouvellement optimal de l’air intérieur, une VMC double-flux doit fonctionner en continu. Que représente cette charge supplémentaire sur le budget d’un ménage ?
La hausse importante du prix de l’électricité en 2023 (+15% en février, + 10% en août) pourrait, comme l’an dernier, conduire les particuliers et les entreprises à faire évoluer leurs habitudes de consommation cet hiver, et moduler l’usage de certains appareils branchés en permanence sur le secteur.
Pourquoi la VMC ne doit pas être arrêtée ?
Dans le cas d’une VMC double-flux, installée au sein du logement afin d’y garantir un confort thermique et sanitaire par un renouvellement de l’air permanent, la réduction des débits entrants et sortants peut être un moyen de régulation afin d’ajuster à la baisse les besoins électriques de l’appareil, pour peu qu’il s’agisse d’un modèle autoréglable (ces systèmes proposent généralement plusieurs vitesses de rotation du moteur). En revanche il est très fortement déconseillé d’interrompre le fonctionnement d’une VMC double-flux, ou de la mettre en service par intermittence.
L’appareil doit en effet marcher en continu pour atteindre sa performance optimale et permettre à ses usagers d’en tirer tous les bénéfices, en termes de confort thermique et d’économies d’énergie (surtout l’hiver, quand la VMC double-flux contribue à maintenir, en complément du chauffage classique, le logement à bonne température en y insufflant de l’air préchauffé et purifié). Eteindre une VMC, c’est également l’exposer au risque de condensation et donc au développement de moisissures dans son réseau de gaines. Des arrêts et redémarrages récurrents sont également susceptibles d’endommager le moteur, conçu pour tourner en continu.
À noter que la réglementation en vigueur (Arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements) indique que la ventilation requiert un débit minimal (débit de base) et proscrit l’arrêt de la VMC ou une ventilation en dessous de ce débit de base.
VMC double-flux : quelle consommation électrique ?
Une VMC double-flux consomme entre 30 et 60 watts d’électricité par an selon les modèles. La moyenne se situe aux alentours de 40 watts, soit 350 kWh chaque année et à peu près 0,9 kWh par jour. Brink Climate Systems propose des modèles d’une puissance annuelle de 26 watts : leurs utilisateurs dépensent l’équivalent de 227 kWh sur 12 mois, pour un gain de chauffage annuel évalué à 4 000 kWh sur la même période.
Dans cet exemple, la VMC double-flux Brink de 26 watts présente un niveau de rendement et d’efficacité extrêmement élevé, soit un COP de 20 (coefficient de performance). Ce résultat signifie que pour chaque kWh consommé (1kWh), l’équipement en restitue 20 sous forme de chaleur.
Dans tous les cas de figure, et quelle que soit la puissance du matériel, une VMC double-flux entraîne un surcoût d’électricité de 45 à 90 euros en moyenne par an, estimation qui ne prend évidemment pas en compte les revalorisations tarifaires mises en place par les opérateurs, comme en 2023. Cette consommation supplémentaire est compensée par les économies de chauffage réalisées grâce à l’action thermique de la VMC double-flux. Un rapport coût/ bénéfice qui reste largement positif pour l’occupant du logement.