Ventilation à débit constant : késako ?
Des ventilateurs capables d’équilibrer la quantité d’air extraite et d’air entrant limitent les déperditions d’énergie et garantissent une performance maximale de la VMC double flux. Faisons toute la lumière sur un phénomène parfois sous-estimé par les utilisateurs de ces équipements.
Les systèmes de ventilation mécanique proposés sur le marché s’équipent, selon les modèles, de ventilateurs à débit régulé ou de ventilateurs à débit constant. Vous l’aurez compris, ces deux équipements ne fonctionnent pas de la même manière. Leurs différences, qui peuvent paraitre mineures pour les non-initiés, sont pourtant fondamentales : à l’usage, elles impactent en effet positivement ou négativement le rendement thermique d’une VMC double-flux.
Débit régulé vs. débit constant
Rappelons d’abord qu’une VMC double flux se compose, comme son nom l’indique, de deux circuits reliés à une centrale : l’un est dédié à l’extraction de l’air vicié, et l’autre à l’introduction d’air neuf puisé à l’extérieur du bâtiment. Ces deux flux (débit d’air exprimé en m3/h) se croisent sans se mélanger au sein d’un échangeur thermique qui récupère une partie des calories concentrées dans l’air sortant afin de préchauffer l’air entrant.
Chacun de ces deux réseaux dispose de son propre ventilateur, à débit régulé ou à débit constant : le premier, dont le moteur est à paramétrer en amont de la mise en service de l’appareil, imprime une vitesse de rotation régulière. Le second adapte, au contraire, son rythme de rotation en fonction du niveau de résistance qui s’oppose à la bonne circulation de l’air. Ces « pertes de charges » peuvent être causées par des filtres encrassés ou par des frottements liés à l’usure du matériau qui compose la gaine VMC.
Un ventilateur à débit régulé, confronté à ces « obstacles », générera mécaniquement un volume d’air plus faible. A l’inverse, un ventilateur à débit constant ajustera par lui-même sa capacité d’extraction ou d’insufflation en accélérant ou ralentissant sa cadence selon la force de résistance rencontrée. Objectif de l’opération : maintenir les flux d’air aux mêmes niveaux.
L’importance d’une ventilation équilibrée
Ce juste équilibre est d’une extrême importance : il détermine en effet la performance d’une VMC double-flux sur le long terme et lui assure un rendement maximal. Un différentiel entre le débit d’air entrant et le débit sortant provoque, selon les cas, soit une surpression soit une dépression au sein du logement desservi par la ventilation mécanique contrôlée.
Dans le premier cas (pression positive), le débit d’air entrant est plus important que le débit d’air sortant : ce phénomène entraîne une déperdition de chaleur. Dans la seconde situation (pression négative), c’est l’air froid issu de l’extérieur qui s’infiltre, sans préchauffage, à l’intérieur du bâtiment.
Cette anomalie réduit automatiquement l’efficacité de l’échangeur dans lequel s’opère le transfert de chaleur d’un flux à l’autre. Ce déficit de rendement est d’ailleurs quantifiable : une simple différence de débit de 20m3/h entre deux flux (par exemple 100m3 d’air sortant pour seulement 80m3 d’air entrant) entraîne une perte de performance de 2/10ème. Une VMC créditée, dès l’origine, d’un rendement thermique de 90% voit alors ce taux chuter à 72%.
Voilà pourquoi, chez Brink, toutes nos centrales sont équipées de ventilateurs à débit constant !