D’après l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), les français passent la quasi-totalité de leurs journées dans des endroits clos où le taux d’allergène, beaucoup plus concentré, est cinq à dix fois plus important que dehors.
Métro, boulot, dodo…ce célèbre triptyque, inspiré d’un vers écrit en 1951 par le poète français Pierre Béarn, est devenu une expression courante qui désigne la monotonie d’un quotidien rythmé par des épisodes répétitifs équitablement répartis dans le temps et l’espace. En filigrane, elle sous-entend aussi que les personnes concernées par cette règle de trois passent le plus clair de leur temps entre quatre murs : dans les transports le matin et le soir, au bureau en journée et à leur domicile la nuit. Un cérémonial largement confirmé par les chiffres fournis par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur : au moins 85% du planning horaire des français se résument à des moments de vie en espaces clos, là où le niveau de pollution est, d’après la même étude, cinq à dix fois plus élevé qu’à l’extérieur.
Quels risques d’allergies ?
Dans les maisons ou les entreprises, les sources allergéniques sont nombreuses et leur effet cumulé explique le pic de nocivité relevé dans les pièces les plus exposées et confinées : les acariens, adaptés aux environnements qui combinent des températures chaudes (20-25 degrés) et un fort taux d’humidité (70-85%), prolifèrent dans les literies et les textiles où ils se nourrissent de débris cellulaires. La concentration de ces arachnides microscopiques provoque potentiellement des rhinites, des crises d’asthme et des maladies de peau de type inflammatoire comme l’urticaire et les dermatites atopiques. Se joignent à ces impuretés les éléments malsains et nuisibles transportés par la salive, les déjections et le pelage des animaux domestiques (rhino-conjonctivite, asthme), les moisissures dont les spores restent en suspension dans l’air (bronchite allergique) et les fameux composés organiques volatils (COV) qui se diffusent sous forme de gaz –le formaldéhyde – à partir des matériaux de construction, des peintures, des colles, des vitrificateurs, des produits d’entretien et autres cosmétiques (irritation des voies aéro-digestives, des yeux et de la peau). Ce n’est pas tout : de l’ozone, issu de l’extérieur, circule également dans les habitations, et s’ajoute au monoxyde de carbone dégagé par la fumée de cigarette et les chauffages mal nettoyés où s’opèrent une mauvaise combustion.
Renouveler l’air par ventilation mécanique
Comment éliminer l’ensemble de ces agents polluants et assurer un renouvellement efficace de l’air ? Rappelons d’abord que la ventilation est une obligation légale imposée depuis 1982 dans tous les logements collectifs et individuels. Les textes officiels fixent d’ailleurs des débits minimaux d’extraction à respecter en fonction de la typologie et de la taille des habitats (des seuils qu’il est plus facile de satisfaire au moyen d’appareils mécaniques qu’à la seule faveur d’une aération naturelle par les fenêtres ou les conduits). Parmi les modèles proposés sur ce marché, la ventilation double flux présente l’avantage de limiter les déperditions d’énergie et donc de faire des économies, d’assurer plus de confort et une qualité d’air meilleure : un caisson VMC, couplé à un récupérateur de chaleur, assure à la fois l’évacuation de l’air vicié et le soufflage d’air neuf à l’intérieur des pièces principales, tout en captant, via un échangeur, les calories transportées par chacun des deux flux sans jamais les mélanger.
Outre une purification optimale de l’atmosphère intérieure, cet équipement permet, selon un rapport de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), de réaliser des « économies de chauffage importantes grâce à la récupération de la chaleur contenue dans l’air pollué (jusqu’à 70%, voire 90% dans les systèmes haute performance)».