Leur prolifération, qui atteint son point culminant dès le retour des beaux jours, cause chez les personnes sensibles d’innombrables « gênes » respiratoires, souvent bénignes, parfois plus graves : or, les pollens, ces poussières discrètes qui orchestrent en silence la renaissance des végétaux, ne sévissent pas qu’en milieu extérieur.
Avril, mai, juin, au moment où le printemps bat son plein, commence à petits pas le ballet des pollens, transportés de fleurs en fleurs par le vent de la douce saison, et le va-et-vient industrieux des abeilles : la période, vécue par beaucoup d’entre-nous comme un instant de libération après de longs et sombres mois d’hiver, dégénère pour environ 30% de la population* en un épreuve physique parfois bien pénible à supporter : nez encombré et coulant, maux de tête, picotements dans la gorge, yeux rouges, larmoiements ponctués d’éternuments, sensations douloureuses dans la poitrine et, dans les cas les plus délicats, survenues de crises d’asthme et apparitions d’œdèmes.
Ces symptômes, déclenchés – comme dans le cas d’un virus – par une réaction du système immunitaire, correspondent à ce que les scientifiques appellent la « pollinose » (« rhume des foins » pour le grand public), une sensibilité extrême aux protéines contenues dans les agents reproducteurs des plantes qui circulent dans l’air à la faveur du vent : les végétaux dits « anémophiles », qui utilisent ce mode de transmission éolien en sont donc les premiers responsables, à l’inverse de leurs homologues « entomophiles » dont la fécondation s’effectue par l’entremise des insectes butineurs.
Des allergies encore « fortes » l’été
Certains arbres (aulnes, chênes, bouleaux, charmes), graminées (fléoles des prés, dactyles) et autres herbes (ambroisie) sont régulièrement cités parmi les variétés les plus allergisantes : Il y a un mois, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) avait placé la quasi-totalité des départements français sous alerte rouge aux risques d’allergies aux pollens (de graminées surtout). Les signaux sont ensuite repassés à l’orange, et même au vert dans certains territoires au cours de la quinzaine pluvieuse qui s’est étendue du 5 au 20 juin. Mais le phénomène va de nouveau s’intensifier pendant l’été avec la remontée progressive des températures et la succession (probable) d’épisodes plus secs. Pour certains végétaux, les périodes de pollinisation restent « fortes à très fortes » jusqu’en septembre : c’est le cas pour le dactyle et la houlque (graminées), l’ambroisie ou le plantain (herbacée). Pour le cèdre (arbre), le « pic » est attendu au début de la saison suivante, en octobre.
Pendant ces périodes de floraison, les poussières incriminées sont transportées au gré du vent, jusqu’à pénétrer à l’intérieur des habitations par leurs ouvertures (les fenêtres notamment, surtout en en journée, entre 10 heures et 15 heures lorsque la température extérieure est à son maximum). Contrairement à une idée répandue, le phénomène est d’ailleurs moins aigu à la campagne que dans les villes, de plus en plus végétalisées : sous l‘effet de la pollution urbaine, l’enveloppe des grains de pollen se fragmente et libère les protéines allergisantes qui, de surcroit, se fixent sur les particules fines.
La ventilation de « confort » double flux rempart contre l’humidité
D’où l’intérêt d’épurer l’atmosphère des milieux clos. Les ventilations mécaniques, et notamment les filtres pour VMC double-flux ont la capacité de faire barrage à ces agents nocifs invisibles à l’œil nu. Premièrement, un tel système permet d’éviter les courants d’air, lesquels contribuent à la dissémination des pollens. Deuxièmement, les flux entrants sont purifiés avant d’être insufflés à l’intérieur des pièces du logement. Enfin, l’air intérieur chargé de poussières et autres particules (attention aux plantes vertes d’appartement !) est expulsé via le réseau de gaine de la VMC double-flux.
Autre précision à propos des pollens : les spécialistes déconseillent d’étendre le linge à l’air libre où, de fait, il est exposé à ce type de poussières extrêmement volatiles. Pour s’en prémunir, mieux vaut prévoir un séchage à l’abri du vent (dans l’habitat donc) au risque, il est vrai, d’y accroître le taux d’humidité. Là aussi, la VMC double-flux assure un rôle de régulateur : un modèle hygroréglable chasse les excès de condensations qui se développent dans les pièces mal ventilées, mal chauffées ou mal isolées (où sévissent les fameux « ponts thermiques »).
*Source : Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail