Depuis octobre dernier, l’achat d’une ventilation mécanique ouvre droit à une aide directe de 2 000 à 4 000 euros selon les niveaux de revenus du demandeur. Dans un arrêté, L’État précise les modalités techniques des équipements à installer.
Réservée dans un premier temps aux ménages modestes, le prime Rénov’ a été élargie l’automne dernier à toutes les catégories de revenus : cette aide, versée dès la fin d’un chantier visant à améliorer les performances thermiques d’un logement, remplace définitivement le CITE (crédit d’impôt pour la Transition Ecologique). L’achat d’une VMC figure dans le périmètre du nouveau dispositif, à condition que l’équipement remplisse certains critères techniques. Leurs détails ont été mentionnés dans un arrêté gouvernemental publié le 19 novembre 2020 au Journal officiel.
Que dit le texte ?
Il confirme d’abord les dispositions prises dans un premier décret, paru début janvier, précisant que les ventilations mécaniques éligibles à la prime sont des systèmes à double-flux, autoréglables ou hygroréglables (l’un ou l’autre dans le secteur de l’habitat individuel, uniquement le premier dans le parc collectif). Pour rappel, ce type d’appareil est doté de deux réseaux, l’un qui expulse vers l’extérieur l’air vicié d’une habitation, l’autre qui introduit de l’air neuf, préalablement filtré et chauffé dans un échangeur thermique. La VMC est dite autoréglable lorsqu’elle assure un renouvellement « à débit constant ». Les modèles hygroréglables sont, eux, dotés d’un moteur spécial et couplés à des bouches d’extraction adaptées qui régulent les flux sortants et entrants en fonction des niveaux d’humidité mesurés dans les pièces de service de l’habitation (cuisine, salles de bain, WC).
Un performance thermique supérieure à 85%
Dans les logements individuels, l’arrêté indique que la centrale de VMC double flux doit présenter une efficacité énergétique de classe A (ou plus) : cet indicateur de performance, formalisé par une directive européenne « éco-labelling » destiné au marché résidentiel (règlement délégué UE n° 1254/2014), correspond au gain d’énergie que génère une unité de ventilation mécanique par rapport à une source d’aération naturelle de référence (une simple ouverture des fenêtres par exemple). Ce SEC ( Specific energy consumption ou consommation d’énergie spécifique) est exprimé en kilowatt-heure (kWh/m²).
Le texte ajoute que l’échangeur jouit obligatoirement d’ « une efficacité thermique supérieure à 85 % (taux mesuré selon la norme NF EN 13141-7), à l’instar des modèles Flair commercialisés par les spécialistes des VMC. Dans les logements situés en immeuble, l’échangeur statique « est collectif et présente un rendement supérieur ou égale à 75 % » (selon les normes NF EN 308 ou NF EN 51-763).