La toute nouvelle association française de la ventilation souhaite accroître le taux de renouvellement des équipements VMC dans les logements individuels.
Fin janvier 2021, sept syndicats et fédérations professionnelles œuvrant dans le bâtiment et le génie climatique ont porté sur les fonts baptismaux l’association française de la ventilation (AFV), une structure destinée à rassembler l’ensemble des acteurs qui interviennent, dans la fabrication, l’installation, l’exploitation et la promotion des matériels utilisés pour le renouvellement de l’air intérieur en milieu résidentiel et professionnel.
Renforcer l’entretien des VMC
L’objectif de cette démarche commune initiée notamment par la Capeb (artisans et petites entreprises du bâtiment), Uniclima, (syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques) ou encore la Fnas*, qui regroupe les négociants en appareils sanitaires, vise à renforcer la stratégie de communication de la filière, dans une logique de coordination des actions propres à chaque secteur autour des enjeux sanitaires liés à la ventilation des locaux. Malgré la prise en compte accrue de cette question par les politiques publiques, les fondateurs de le nouvelle AFV pointent des carences dans l’information diffusée auprès des particuliers ou des entreprises qui utilisent une centrale de ventilation simple ou double flux.
Un responsable de la Capeb signale par exemple que « beaucoup d’installations de ventilation sont mal entretenues », un défaut de vigilance qui impacte la performance des équipements et réduit considérablement leurs bénéfices sur le niveau de QAI des habitats. En septembre 2018, une enquête conduite par le Synasav et l’institut BVA montrait que près de la moitié des français « ignoraient le type de ventilation de leur logement », qu’un tiers seulement avait fait contrôler « une fois » son système.
20 milliards d’euros, le coût sanitaire d’une mauvaise ventilation
Raison pour laquelle l’AFC compte cibler son discours sur le secteur résidentiel, et notamment le parc individuel où la vente de VMC a bondi au cours de la dernière décennie : 850 000 appareils y sont installés chaque année, essentiellement dans le cadre de travaux de rénovation (huit cas sur dix). Selon l’ALV, seul un tiers des dix millions d’équipements recensés dans les maisons fait l’objet d’un entretien régulier. L’association regrette également un taux de remplacement annuel beaucoup trop faible (5 à 7 % par an), une fourchette qu’elle espère faire grimper à 8 ou 9 % afin d’assurer un « renouvellement de 150 à 200 000 machines ».
Les conséquences sanitaires d’une mauvaise qualité de l’air dans les habitations représenteraient, selon les estimations officielles, un coût annuel de 20 milliards d’euros pour la collectivité.
*Se sont également joints à l’AFV, la Fédération des services énergie et environnement (Fedene), le Syndicat national des entreprises du froid, d’équipements de cuisines professionnelles et du conditionnement de l’air (Snefcca), le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav), l’Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie affiliée à la Fédération française du bâtiment (UMGCCP-FFB).